La sculpture contemporaine roumaine
Musée Ianchelevici, La Louvière, Belgique, 2007
Cristina Passima est fascinée par le signe, que ce soit le signe graphique, peint ou en volume. Elle a débuté comme graphiste, mais ses dessins - peintures en couleurs sur papier l’ont consacrée. On parle à leurs propos d’images simples et percutantes, dans l’esprit néo- expressionniste. Le collage a introduit une dimension tactile, qui agit comme une invitation au dialogue.
Dès la seconde moitié des années’90, Cristina Passima a commencé à travailler sur un projet d’art environnemental. Il s’agit d’un imposant complexe, conçu comme un long tracé menant de l’entrée du nord de Bucarest jusqu’au centre de la ville. Ce projet, « Repères », pouvait apporter quelque chose de réellement nouveau dans le domaine de notre art monumental, mais il n’a toujours pas été mis en œuvre. Un film d’animation 3D et des pièces d’exposition témoignent néanmoins de ce projet.
Les formes – supports que l’artiste conçoit sont néo-constructiviste, minimalistes. Les signes réalisés avec des néons, motifs simplifiés mi-figuratifs mi-abstraits, deviennent des idéogrammes ludiques. Ils donnent la sensation d’être des sculptures de lumière. Passima veut fixer cet alphabet lumineux dans le visuel collectif. Elle veut offrir une réplique culturelle à l’offensive des images publicitaires de notre société de consommation. Dans une récente exposition personnelle !2005, Palais de Mogosoaia), elle suggérait encore une fois l’interactivité qui existe entre les phénomènes de construction et de déconstruction des images fragmentées reproduites sur des cubes, cubes, qui, disposés dans l’exposition, donnaient des rythmes spécifiques à l’espace.
Adrian Guta – Critique d’art, Maître de conférence, Doyen de la Faculté d’histoire et théorie de l’art de l’Université Nationale des Arts de Bucarest