Radio România actualităţi, le 3 août 2014. Depuis hier, une exposition des plus surprenantes vous attend jusqu’au 31 août au Musée du paysan roumain : une nouvelle armée des musées de Chine et d’Europe, l’armée de Xian accompagnant l’empereur Qin dans son sommeil éternel, voici la provocation. Ce sont 28 vaillants soldats, des sculptures réalisées par un artiste de chaque pays d’Europe, qui expriment une vision contemporaine de cette armée. Il ne s’agit pas d’esprit de conquête, ni de menace. Depuis le vernissage, vous parle Mihaela Helmiș qui s’entretient avec la plasticienne Cristina Passima Trifon, directrice du projet pour la Roumanie.
Mihaela Helmiș : De quelle manière ce thème relie-t-il les espaces, et je me réfère maintenant aux continents, mais il pourrait s’agir aussi d’espaces-temps. Comment ce Ruban sans fin, c’est le titre de votre instal- lation, peut-il, tel un tapis, couvrir l’Asie et l’Europe, et les relier au nom d’un désir de paix ?
Cristina Passima Trifon : Avant tout, il s’agit d’une armée de guer- riers de la paix, ceux qui apportent la lumière et la bonne entente au monde. Une marche silencieuse et très lumineuse. Comment le ruban lie-t-il ces deux cultures ? Il est trop tôt pour répondre avec précision à une telle question, en attentant rappelons que l’Europe passe par un pro- cessus d’unification, elle a créé une monnaie commune, cherche à avoir une frontière commune, à parler d’une seule voix… Un processus qui dure, espérons qu’il ne prendra pas autant de temps que l’unification de l’Empire chinois et surtout qu’il sera moins cruel.
MH : Et pourtant, tous ces généraux sous nos yeux…
CPT : Ce sont des guerriers, pas des généraux, des compagnons de route, qui agissent ensemble…
MH : Alors faudrait-il parler de guerriers de la paix et de la lumière ?
CPT : Oui, on peut le dire.
MH : Et où va-t-elle s’arrêter cette armée ?
CPT : Bucarest est sa douzième halte. Il y en a eu six autres en Chine, trois en Europe, il en reste donc huit jusqu’à Bruxelles, où le projet a été conçu.