L’espace libre - celui que l’on retrouve dans la nature ou encore celui qui relève du tissage urbain et tout ce qui le constitue comme forme naturelle - est mon territoire de recherche et d’intervention. Ces espaces fonctionnent comme support pour mes installations. Je conçois des projets in situ pour des lieux différents et mes travaux évoluent en relation avec les espaces avec lesquels j’entre en contact.

En règle générale, en parcourant les espaces, je m’intéresse à leur situation géographique ou à leur position dans la texture urbaine, à leur histoire, aux éléments qui les entourent et à leurs fonctionnalités. A partir de ces données spatiales, je définis l’image/la projection initiale autour de laquelle mon installation prend forme. Mes installations interviennent dans l’espace ouvert plutôt comme arte factum, sans léser, obstruer ou agresser quiconque visuellement.

La lumière et la transparence, les symboles et les titres de la presse écrite ou audiovisuelle sont les médiums que j’utilise de prédilection, tant pour leurs caractéristiques réfléchissantes que pour leur capacité de créer des images en trompe l’œil et des illusions optiques successives.

Mes installations dépassent la condition d’objet, investissent naturellement en quelque sorte le paysage pour finir par en faire partie. D’autres fois, intégrées à la texture urbaine, elles en deviennent des repères, des polarisateurs dans la vie de la ville. Elles peuvent ainsi être visualisées de jour que de nuit, au niveau terrestre et aérien.

Des fois, c’est une idée ou une discussion, un bouquin, un film, une image, d’autres fois c’est un espace, une salle dans un musée, un espace ouvert que je traverse devant lequel je m’arrête pour méditer qui m’inspirent et prendront ultérieurement forme et contour dans une œuvre. Ou, tout simplement, c’est un espace dans lequel j’aimerais exposer, qui me motive par dessus tout...